Après une année sans salon, les passionnés d'autos anciennes et les carmistes attendaient avec impatience la réouverture de cette grande exposition. Une convocation était lancée pour faire du covoiturage pour ce premier jour d'ouverture 5 novembre. Trois véhicules prendront la route avec 10 participants seulement. Il est bien loin le temps où nous formions une véritable caravane pour rejoindre la capitale des Gaulles. Départ 7h00 du matin et arrivée sur place vers 8h40. Il y a déjà foule qui attend l'ouverture de 9h00. Après avoir vérifié le contenu des sacs et vérification des pass sanitaires, des billets d'entrée, le masque sur le nez nous pénétrons dans le grand hall avec une Bentley Speed Six défiant le Train Bleu comme en 1930… le ton est donné. C'est parti pour cette 42ème édition dans le contexte sanitaire particulier imposé par ce foutu virus.
Dès 9h00 à son ouverture le salon s'éveille doucement, les uns passent un dernier coup de chiffon pas encore de monde dans les allées: idéal pour faire de belles photos.
Le plateau Bentley brille de tous ses chromes. La 3 litres sport (1924) victorieuse des 24H du Mans côtoie son ainée de 2003 équipé d'un V8 de 4L qui gagne l'épreuve sarthoise avec Tom Kristensen (2 autos prêtées par le musée du Mans). N'oublions pas que Bentley fut associé à ROLLS-ROYCE de 1933 à la fin des années 90, ce qui en fait une marque de luxe comme le prouve MULSANE Turbo LWB (1983) 2 tons, animé par son V8 de 6 750cm3 et développant 320 cv assis dans des canapés cuirs typiquement anglais. Je croise François ALLAIN l'animateur de Vintage Mécanique sur le stand Bentley.
L'incontournable Fondation BERLIET sur le hall des utilitaires, nous propose cette année, une balayeuse LAFFLY type 2 de 1921 qui a fait sa renommée dans les rues de Paris plus loin une imposante autopompe incendie ROCHET-SCHNEIDER de 1921 et pour le première fois un véhicule PANHARD type 185 de 1950 de pompiers.
Difficile encore pour moi après tant d'années à parcourir les allées d'Epoqu'Auto de ne pas me perdre d'un hall à l'autre.
Au fond du hall 6, c'est le plateau des 55 autos misent en vente par Jean-Pierre OSENAT parmi lesquelles: Aston Martin BD4 (1961) – Lancia Ardenne coupée (1937) et une rare DS 19 Bossaert (1963).
Messieurs les organisateurs merci de mettre des affichettes des caractéristiques des autos plus grandes ou plus en avant car impossible de lire de loin ce qui est sur les pare-brises.
Toujours dans le hall 6, les tricyclecars, ces étranges autos/motos des années 1910 à 1930. Seulement trois roues, maximum 1100 cm3 et un poids inférieur à 350 kg. DARMONT, MORGAN, SANDFORD... se partagent la production. On pouvait admirer deux Darmont du service course de la firme sauvées in extremis de l'usine avant qu'elle ne soit ferraillée après la seconde guerre mondiale.
L'unique survivant VILLARD de livraison FELIX-POTIN. Belle présentation sur ce stand des trouvailles de granges, évocatrice pour les collectionneurs de futures restaurations.
Le hall 5 abrite la marque SIMCA. Des autos plus abordables que les Bentley et retraçant la vie de nombreux français, nous montre l'étendue de sa gamme. Partons des années SIMCA-FIAT jusqu'à l'émancipation de la marque avant son déclin. Qui n'a pas rêvé dans sa jeunesse de la 1200S, 1000 rallye, Rallye 2 pour les passionnés du tout à l'arrière et la 1100 TI la sportive des années 70. Au total 32 véhicules retraceront la saga SIMCA – CHRYSLER France, TALBOT jusqu'en 1986. Mes préférées la Simca Océane et Plein Ciel.
Le musée MATRA de Romorantin exposait quelques modèles emblématiques de la marque disparue Renault Espace F1.
L'Aventure PEUGOT et CITROËN DS nous montrent de très beaux décors de présentations de leurs modèles – Une étonnante CITROËN SM pick-up tractant la SM Land Speed Racer, la plus rapide du monde, atteignant 325.1 km/h à Bonneville en 1987. On doit cette folle création aux époux américains Jerry et Sylvia HATHAWAY de Californie.
Quelques montbrisonnais sont sur les stands d'exposants – André C. et son adorable CG 1200S cabriolet de 1970 d'un jaune Ferrari très lumineux – Plus loin dans le carré des amateurs de Peugeot 504 et encore Jean-Michel et sa fabuleuse Buick une œuvre d'art avec sa peinture. Elle trône sur le stand d'un de ses amis qui présente des dalles de sol pour aménager son garage. Mais la belle américaine vole la vue aux dalles.
Richard ROMAGNY était présent sur le stand Artcurial pour faire la promo de sa FRENCH COLLECTION (100 véhicules mis aux enchères du 4 au 22/11/2021) – et entreposé depuis 2006 à Montverdun.
Cette année, toute sortie du salon étant définitive et ceci pour la première fois, nous oblige à manger un sandwitch dans le hall de la place des lumières sous la bienveillance de la SIMCA présidentielle de Charles de Gaulle. Pas question cette année de sortir le temps de midi pour notre traditionnel pique-nique «au cul des voitures». Reste encore à voir le plateau des motos avec de belles trouvailles avec des MONET-GOYON, TERROT–GNOME RHÔNE, MOTOBECANE… de belles restaurations où d'authentique sortie de grange.
Autodiva et ses véhicules de compétition: LOLA 7492 – GRD 272 – CESCA 740... qui fait revivre une époque qui fait toujours rêver petits et grands. Autodiva s'est donné pour mission de transmettre la mémoire de la course automobile.
Le hall 7 que j'ai survolé, pris par le temps, plateau des youngtimers et de Renault Classic avec une belle rétrospective de la R4 sous toutes ses formes, pour famille, expédition, dragster, loisirs, rallyes africains...
Epoqu'Auto, c'est aussi le moyen de choisir son cadeau de Noël parmi les stands de livres, miniatures, pièces détachées ou d'artistes… un petit coucou comme à chaque salon à Evelyne et Jean DAMON sur leur stand JADE MINIATURES.
16h00, nous nous sommes donnés rendez vous devant la locomotive du hall d'entrée. Encore 1h00 à parcourir le parking des visiteurs venus en ancienne ou de prestige. Une rare WARWICK GT, EXCALIBUR, des américaines… un autre salon en version extérieur.
Un salon de grande qualité comme nous y habitue l'équipe organisatrice des 3A depuis tant d'années. C'est la tête remplie de souvenirs, marchands de voitures, restaurateurs de prestige ou petits artisans...
L'auto ancienne fait vivre beaucoup de monde et attire toujours autant de passionnés. Encore un an à attendre pour retrouver la 43ème édition où je serai présent avec mes copains.
Patrick VRAY