Dimanche 15 mars
Par ce froid petit matin du 15 mars, c'est la première sortie du CARMS de la saison 2015.
Rendez-vous nous était donné sur le parking Intermarché de Montbrison aux petites heures (pour un dimanche), à 8 h 10 dernier carat.
Formidable, à 8 h 11 tout le monde était là. Une trentaine de voitures: des BMW, des Alfa, des Mercedes, des Triumph cabriolet et coupé, des Porsche, une VW Cox, quelques françaises: deux Alpine, A 110 et A 310, une Dauphine, une Clio Williams, un coupé 504. J'espère n'oublier personne !
Briefing avec remise du road book, plastifié SVP (au cas où il aurait plu, mais il est vrai que quelques courageux sont venus et sont restés décapotés...), et départ à l'heure prévue.
Un trajet aller vers Charlieu par les voies rapides, en convoi, chacun respectant sa place de départ, c'est sympa pour les moins rapides, mais ça ne traîne pas ! Récupération express au passage à Montrond et Feurs de carmistes du secteur qui intègrent la caravane. Quelques appels de phares de modernes et des signes amicaux de passants font toujours plaisir.
Arrivés à Charlieu, nous avons le plaisir de découvrir un parking qui nous a été réservé, avec la petite attention délicate d'un coin de verdure pour ces messieurs !
Quelques pas plus loin, histoire de se dégourdir les jambes, nous sommes juste à l'heure prévue par les sympathiques guides de l'Office de Tourisme. Elles nous proposent de scinder le groupe (57 personnes !) en deux pour visiter la ville d'une part et le musée hospitalier de l'autre. Une heure et quart de chaque côté, et échange des guides pour que chacun puisse profiter de l'ensemble de la prestation.
La visite du centre historique de Charlieu nous a permis de découvrir cette petite ville de 4 000 habitants, qui garde, entretient et rénove son patrimoine architectural médiéval, Renaissance et jusqu'au 19° siècle. Intéressant aussi de constater la vitalité du commerce local traditionnel: trouvez-vous, par exemple, dans nos villes, une vraie boutique de cordonnier ? Ici, oui !
En fin de visite, nous avons eu le plaisir de découvrir la mairie, installée dans une ancienne résidence bourgeoise du 18° siècle. La salle des mariages, restée dans sa configuration d'époque a été un ravissement pour tous. Trois des murs y sont encore entièrement recouverts de d'Aubusson, commandées à l'époque sur mesure pour la pièce. Dans un parfait état, leurs motifs présentent des scènes villageoises de bergerie, de cabaret, d'escarpolette. Du coup, certains ont été tentés de prendre la place des mariés pour se redire "Oui !".
La 2° visite se passait au musée hospitalier. Il a été installé dans les murs de l'ancien Hôtel-dieu, un édifice du 18° siècle, qui n'a fermé ses qu'en 1981. Nous avons pu découvrir des reconstitutions de salles de la fin du 19° siècle jusque vers 1950. La visite commence par l'impressionnante apothicairerie, classée monument historique, qui présente ses tiroirs à plantes (un mur entier du sol au plafond !), sa collection de pots à onguents en faïence, et de bocaux anciens. Ensuite, on voit différentes salles de soins, d'opération, la lingerie. La visite se termine par la grande salle des malades, très lumineuse et haute de plafond. Elle a rappelé à certains celle de l'Hospice de Beaune, de la même époque.
Cette double visite a aiguisé les appétits et c'est avec plaisir que nous fûmes accueillis vers 13h00, au restaurant Le Sornin, qui pour l'occasion nous était totalement réservé ! Cela n'a pas empêché l'ambiance d'y être joyeuse et, bien sûr bruyante ! Un excellent repas nous fut servi, avec sourire et efficacité. Une mention spéciale pour le Côte du Rhône rouge proposé, il était de qualité.
Le planning avait été prévu assez large pour nous laisser le temps de profiter du repas et de discuter, et c'est à 15h30 que nous sommes retournés vers les musées, pour visiter cette fois le musée de la soierie, situé lui aussi dans les anciens locaux de l'Hôtel-dieu.
Depuis plus d'un siècle, Charlieu est réputée pour ses étoffes de soie, destinées à la haute couture et aux musées nationaux. La visite commence par plusieurs démonstrations de fonctionnement de machines à tisser la soie, datant du 19° siècle jusqu'à une machine contemporaine: métier à bras en bois, métier mécanique, métier Jacquard et métier moderne sans navette. Une jolie collection de robes et d'échantillons de la production locale pour la haute couture accompagne ces machines parfaitement fonctionnelles. La visite se termine par le passage par la boutique du musée.
Mais la journée s'étire et il est temps d'envisager de quitter ce "carus locus", nom latin initial de la ville, ce "cher lieu" qui est devenu Charlieu. Retour vers nos chères autos et reprise du road book. Vers Melay, une stèle à la mémoire de Jean MOULIN sera l'occasion d'une dernière photo de famille. Puis ce fut le retour, par un autre parcours qu'à l'aller, l'occasion pour certains de rentrer directement, ou de suivre l'itinéraire proposé, à condition de ne pas se perdre, et donc, pour quelques uns le plaisir d'un premier jardinage de printemps !
Cette bonne et sympathique balade de reprise, après une longue interruption hivernale, s'est déroulée sans pluie, malgré la prévision d'une météo aléatoire. Elle nous a donné l'occasion de sortir nos autos (environ 200 km) et de retrouver, sur les routes cette fois-ci, nos collègues carmistes.
A bientôt les 12 et 19 Avril pour de nouvelles aventures !
D.Bert
