Balade Cévenole « authentique et instructive »
23 / 24 / 25 mai

Samedi 23 Depuis quelques jours les prévisions météo s’améliorent... ouf !
Samedi 8 h15 c'est sous le soleil que nous quittons SAVIGNEUX. Mais, 80 Kms plus loin (pour la pause café) la bise glaciale du Pertuis se chargera de calmer les audacieux en tenue estivale... faut pas rêver !
Passés les embouteillages et autres bouchons traditionnels de la N88 dans la traversée du PUY nous sommes à Langogne et nous remontons l'Allier via LUC et La Bastide pour rallier Le Bleymard au pied du mont Lozère. Nous avions repéré un magnifique coin pique nique... le vent nous en chassera, c'est finalement le parking du terrain de foot qui abritera nos agapes. L'équipage de la R8 Gordini nous y rejoindra, de même qu'une vingtaine d'anciennes d'un club de l'Aubrac venu déjeuner au restaurant local. Merci à la mairie du Bleymard pour l'accès à la salle municipale.
Ascension et paysages magnifiques couleur genêts et narcisses du mont Lozère via le col de Finiels avant de plonger sur Le pont de Montvert déjà envahi de nombreux visiteurs sur 2 roues ! Nous croiserons tout au long de notre séjour ces clubs de motards, amateurs eux aussi des routes cévenoles.
Comme nous avions un peu d'avance (ce qui est rare) avant le col de Faïsses, Patrick nous propose d'aller à St Laurent de Trèves mettre nos pas dans ceux des dinosaures, nous y allons sans inquiétude sachant que ces animaux ont disparu depuis quelques années déjà ! Leurs empreintes moulées, dans ce qui est devenu une roche, sont impressionnantes et méritent le détour !
Allez, quittons la préhistoire pour Meyrueis.
Mme Stella ROBERT nous y attend de « pied ferme » devant son hôtel du Mont Aigoual, la distribution des clefs se faisant sans difficulté grâce à une organisation toute « germanique » merci René B.
A 19h30 pétantes tout le monde sera impérativement au restaurant pour le pot de bienvenue.
C'est un dîner tout en « fait maison » ingénieux et délicatement soigné coté cuisine qui viendra clore cette première journée. Seule fausse note, la méconnaissance des quantités de pain nécessaires à un carmiste en voyage ! cette « lacune » hôtelière entachera la dégustation d'un remarquable plateau de fromages cévenols affinés à souhait, cependant, pour les plus anciens, nous étions là, bien loin de la triste Fourme d'Ambert servie à Florac en 2007 ! Allez bonne nuit à tous !
Dimanche 24 C'est parti pour une journée riche en découvertes !
9h chacun emporte son panier (heu... sac plastique) repas et peut vérifier que le flan caramel maison n'est pas étanche ! Basta... il y a pire comme misère !
Trois quart d'heure d’une rapide ascension plus loin nous voici déjà au Mont Aigoual, altitude 1567m, des motards nous ont précédés et un club d'anciennes nous y rejoindra... décidément !
Nous sommes accueillis, je devrais dire cueillis par une « légère brise » comparée aux records de vitesse enregistrés, imaginez... des vents mesurés à plus de 260Kmh ! Quant aux températures, entre celles affichées et celles ressenties... c'est à couper le souffle. Mais heureusement le « Météosite » est bien à l'abri des épaisses murailles de pierres du dernier observatoire de montagne en France et l'un du dernier au monde.
Grâce à un technicien de Météo France nous assisterons en direct de la réception d'images satellite et nous découvrirons comment, de leur lecture et de leur interprétation, les techniciens vont pouvoir, pour les heures ou les jours qui suivent, établir des prévisions météos de plus en plus fiables. Parmi nous, beaucoup de septiques devront désormais réviser leur jugement sur notre météo nationale ! Une démonstration très instructive et, sur 600M2, une exposition agrémentée d'images et de vidéos impressionnantes, de vitrines interactives, d'instruments, de jeux etc... Bref, un lieu à visiter sans modération, dont il est nécessaire de maintenir l'existence et l'ouverture gratuite au public.
Nous quittons ce site exceptionnel pour autre lieu saisissant « le chaos ruiniforme de Montpellier le vieux ».
Ici l'homme se contente d'admirer le travail de la nature et de le parcourir à pied, en via ferrata ou comme nous le ferons, confortablement installés dans le petit train.
Avant cela nous irons pique-niquer dans la « salle des fêtes », une large cuvette de rochers s'ouvrant sur les gorges de la Dourbie, aménagée avec tables de pierres et robinet d'eau à l'ombre d'une pinède, c'est un superbe endroit que les carmistes apprécieront !
Vers 14 h30 nous prenons le train pour une heure à la découverte des merveilles sculptées par le temps, le regard et l'objectif photo guidés par le commentaire de notre « mécanicien » le nez de Cyrano, les yeux du blaireau, le chas de l'aiguille, la tête d'Arlequin etc. Et une photo de famille sous la porte de Mycènes vue dans « La Grande Vadrouille » de Gérard OURY, que c'est beau la France !
Bon ! Ça c'est fait... nous finirons la traversée du Causse Noir pour plonger sur la Jonte à Peyreleau/Le Rozier avant de remonter les gorges jusqu'à « La maison des vautours ».
Un espace organisé autour de la découverte, la promotion et l'observation de cet oiseau, disparu dans les années 40 et réintroduit avec succès entre gorges et causses.
Des caméras permettent d'observer en direct les nids, les perchoirs et les repas des différentes espèces de vautours: Fauves, Moine, Percnoptère et Gypaète Barbu. Un ornithologue sympathique et disert nous guidera dans notre découverte de ce charognard méconnu voire méprisé chez nous alors qu'il est vénéré dans les Andes en Afrique ou en Inde. Sur une plate forme aménagée, des longues vues braquées sur les falaises nous permettront d'observer le spectacle fascinant de ces voiliers des airs. La journée s'achèvera sur cette belle leçon de vie sauvage, avant notre retour à Meyrueis. Il convient de préciser que ce soir là, le pain et le rosé coulèrent à flot au Mont Aigoual !

LUNDI 25 9 heures les valises ont regagné les voitures, les équipages ont pris leur sac pique nique, est ce que tout le monde à rendu la clef de sa chambre ? Oui ! Alors vous pouvez partir !
Au revoir Mme ROBERT !
C'est parti, nous quittons la Jonte pour grimper sur le causse Méjean rapidement traversé, avant de plonger sur les gorges du Tarn. Une route étroite pentue et sinueuse à souhait nous offre un panorama superbe et impressionnant sur le magnifique village de La Maléne 600m plus bas, émotion garantie ! Arrivés en bas sains et saufs nous remontons les gorges jusqu’à Ste Enimie un des plus beau village de France, une pause bien méritée y est prévue. Une foultitude de motards « modernes » est déjà sur place bientôt rejointe par une horde de motos de collection.
Nous quittons la cité médiévale pour traverser le causse de Sauveterre via Barjac, puis, vers Mende nous rallierons Ribennes et le lac de Ganivet avant Serverette, lieu du pique nique.
12h30 le ciel s'est assombri et le thermomètre file vers le bas, impossible de manger dehors, heureusement nous avions envisagé la pluie et un élu viendra, comme prévu, nous ouvrir la salle municipale au bord de la Truyère. Tables, chaises et toilettes serons mises gracieusement à notre disposition par cette sympathique commune ! Merci Mme Séverine CORNUT maire de Serverette.
Nous avions bien envisagé une halte café mais... point d'estaminet ouvert alors... on roule.
St Alban sur Limagnole impossible de garer nos 21 voitures, bon on continue on verra à Saugues ? Mais, Roland qui connaît le coin mieux qu'un GPS suggère une petite excursion à Ste Eulalie en Margeride haut lieu des bisons d'Europe et surtout l'endroit est équipé d'une cafeteria largement proportionnée à nos 42 carmistes, c'est parti !
Sous quelques gouttes de pluie nous quittons les bisons pour rejoindre le Gévaudan et sa bête. Saugues, St Privat d'Allier, Loudes et St paulien pour une pause toilettes toujours très demandée sinon attendue !
Le retour sur notre Forez via Craponne sur Arzon se fera sous quelques averses bienvenues pour débarrasser les calandres des insectes collectés pendant ces trois jours.
Voilà une nouvelle aventure se termine, une orga sans failles, pas de panne, pas d'incident, une bonne table, de belles rencontres, des découvertes instructives, des paysages magnifiques, des routes superbes et les Cévennes rien qu'à nous (ou presque), il sera compliqué de faire mieux !
Jip REAT