Samedi 8, dimanche 9, lundi 10 juin 2019

Balade de Cols en Vallées



SAMEDI 8 JUIN
Samedi matin, 8h15, espace la Bruyère à Savigneux: les participants à cette sortie de 3 jours arrivent sans traîner, on sent la motivation ! Même les habituels retardataires sont en avance sur leur retard habituel et c'est à l'heure dite que nous attaquons le magnifique road book qui nous a été remis. Avec quelques autres participants raccrochés en cours de route, nous serons 26 équipages pour cette sortie. Le soleil est de la partie, et ce sera «tempête de ciel bleu» pour la journée.
Arrêt vers 10h à Boulieu-lès-Annonay pour le traditionnel et généreux café-gâteaux-saucisson. Pause bienvenue si l'on en croit le vif intérêt suscité par les toilettes publiques et leur débordement, dû – soyons honnêtes – simplement à une inhabituelle utilisation de la chasse d'eau… à moins que cet écoulement ne témoigne d’un «délestage» sauvage de quelques vessies masculines contre le mur des vespasiennes?
Rapide regroupement à St-Siméon-de-Bressieux et puis nous arrivons à Montaud pour le pique-nique vers 12:45. Un bel espace vert nous attend et quelques arbres abritent de leur ombre les plus rapides (en fait, les premiers arrivés !).La salle communale de la Montaudine réservée en cas de pluie, ne servira, en la circonstance, que de lieu d'aisance.
Vers 16:30 nous arrivons au col du Lautaret (2 058 mètres). Une montée sympathique mais les moteurs les moins puissants ont commencé à souffrir de l'altitude. Une pause appréciée, qui nous a aussi donné l'occasion d'échanger avec quelques-uns des nombreux motards, français et surtout étrangers, déjà sur place.
Puis c'est la descente sur Briançon, où un inhabituel parking en sous-sol accueille nos autos. Quelques dizaines de mètres à pied et nous voilà à la "Résidence Parc Hôtel". Comme nos organisateurs avaient eu la bonne idée de nous indiquer notre n° de chambre dans le road book et que l'hôtel avait déjà préparé toutes nos clés, nous pûmes rapidement prendre possession de notre havre pour deux jours et en profiter pour se rafraichir d'une douche bien méritée. Les heureux possesseurs de cabriolet pourront également soigner les rougeurs collectées sous le soleil Isérois puis Haut-Alpin.

A 19h30, nous étions «presque?» attendus pour un sympathique apéritif d'accueil d'avant diner. Merci, en la circonstance, à la toute jeune copilote de la Matra d'avoir suppléé efficacement à la prise des commandes ainsi qu'au au service de l'apéro.
20h15 restaurant en sous sol, les préposés au «remplissage» du buffet sembleront surpris et même dépassés de voir arriver, en plus d'un autre groupe déjà en place, une troupe d'une cinquantaine d'affamés. Les premiers arrivés vidèrent en un clin d'oeil entrées froides, plats chauds et même desserts au grand dam des suivants qui durent attendre le bon vouloir du service de ravitaillement pour remplir leur assiette et passer à table. La salle du restaurant est agréable, mais certains d'entre nous ont un peu souffert d'une lumière par trop tamisée...
Retour à nos chambres, qui avaient bien profité du soleil de la journée et les couettes n'ont certainement pas été très utilisées! Cependant la bonne idée d'un mini «frigo-bar» étanchera les plus assoiffés et la machine à café/thé/chocolat mise à notre disposition nous permit le matin, dès potron-minet, d'aider au réveil.

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DIMANCHE 9 JUIN
Départ à 9:30, après d'ailleurs un joyeux bazar dans le parking du Val Chancel. Chacun souhaitant partir dans les premiers? Pour autant faire tourner son moteur dès 9h pour un départ à 9h30 dans un parking souterrain... entre le bruit et les gaz d'échappement est ce bien nécessaire et raisonnable?
Une montée d'une vingtaine de km nous conduit (ou n'est-ce pas nous qui conduisons ?) au col d'Izoard, altitude 2 361mètres. Encore une belle montée, avant la descente à travers notamment une zone rocailleuse la célèbre «casse déserte» avec ses airs de bout du monde.
Une de nos voitures connaissant un sérieux problème de surchauffe donnera l'occasion à notre technicien "JPB" et à quelques autres compétences de faire un dépannage "sur le tas" (de neige) au pied du monument marquant le sommet du col. Un grand merci à eux, leur disponibilité et leur efficacité rassurent... même ceux qui n'ont pas de soucis !
La descente nous fait arriver vers 11:00 sur Château-Ville-Vieille, où nous attend un grand parking, au bord du Guil arrosé à ce moment précis par une violente averse. Un petit chemin montant (mais ni sablonneux ni malaisé...) nous guide jusqu'au sommet du piton rocheux de Fort-Queyras. C'est un château à l'histoire compliquée, construit fin 13° siècle et renforcé fin 17° par Vauban. Une très intéressante notice historique a été distribuée aux visiteurs. La visite est renseignée, tout au long du parcours, par des panneaux informatifs sur l'architecture et l'histoire du lieu. En fin de visite, ceux qui le souhaitaient ont pu dialoguer à bâtons rompus avec le propriétaire du lieu.
Le déjeuner s'est tenu, pour cause de temps trop incertain, dans une salle prêtée par la mairie, au pied des fortifications. Quelques volontaires y avaient installé d'avance tables et chaises avec l'aide d'un élu qui chargera et acheminera dans son utilitaire toutes les glacières et quelques personnes à "mobilité réduite". Merci encore à ce Mr qui se reconnaitra peut être en lisant ces lignes sur le site du CARMS.
En début d'après-midi, la pluie nous a accompagnés dans la visite de Saint-Véran. Un plan fourni par nos organisateurs permettait de s'y retrouver. Ce village se prévaut d'être la plus haute commune d'Europe, avec son église située à 2 042 m. d'altitude. Cette primauté est d'ailleurs contestée par d'autres, pour de sombres calculs d'emplacement qui de la mairie, qui de l'église, qui de son hameau (à voir sur Wikipedia pour plus de précisions, cette chamaillerie est amusante).
Ce village de 236 habitants est pittoresque et curieux: il compte à la fois un temple protestant et une église, et l'architecture de ses maisons traditionnelles est spécifique: le rez-de-chaussée est construit en pierre et l'étage en troncs d'arbre empilés et croisés aux angles. Un panneau explicatif dans le village explique en détail cette construction particulière (photo à votre disposition sur demande).
Quelques courageux plutôt téméraires tenterons l'ascension des 2 744 m. du col Agnel dont les hauts murs de neige disparaissaient dans le brouillard et la pluie... ils redescendront néanmoins ravis de cette aventure.
La fin de journée et le retour vers Briançon, via les spectaculaires gorges du Guil et Guillestre, sera ponctué d'un arrêt à Freissiniéres, où une table d'orientation au Belvédère de la Durance permettait une superbe vue sur 180°.
De retour à l'hôtel, le temps nettement plus frais que la veille a évité à beaucoup d'entre nous de se précipiter sous la douche avant le repas, ce qui nous permit d'arriver plus tôt au restaurant et de profiter tous ensemble de l'intégralité du buffet, cette fois ci généreux et savoureux!

LUNDI 10 JUIN
Le départ était fixé à 8:30, ce qui impliquait de ne pas se lever trop tard car, en plus du petit-déjeuner et du pique-nique à préparer, il fallait penser à faire les valises et les emporter jusqu'au parking !
Histoire de se mettre "en jambes", nous reprenons le col du Lautaret (le plus haut col français normalement ouvert en hiver) avant d'enchainer par le Galibier (2 642 m.). Au sommet, nouvelle occasion d'une séance de photos personnelles, avec échange d'appareils et Smartphones, ce qui a donné à certain (non, ce n'est pas une faute d'orthographe, je pense qu'il n'y en a qu'un) la possibilité peu glorieuse de rater la prise de vue...
Descente sur Valloire. Un lundi de Pentecôte à 10:00 du matin, c'est peu fréquenté et nous pûmes envahir le parking de la mairie sans gêner qui que ce soit. Même le maire, venu sur place, nous a donné sa bénédiction. Ce fut l'occasion de contempler l'église Notre-Dame, de style baroque savoyard, construite au 17° siècle. Elle est l'une des plus somptueuses de ce style en Savoie.
Après une demi-heure sur place, nous repartons pour un roulage de 80 km: St Michel de Maurienne, St Jean de Maurienne, puis enfin Arbin, petit village de la communauté de communes de Montmélian. Nous y fûmes accueillis par le maire lui-même, M. Carlo APPRATI. Celui-ci, non seulement nous a ouvert gratuitement l'Espace Mérande, mais il nous a offert un apéritif-dégustation de vins locaux: Roussette de Savoie et une Mondeuse, cépage noir de Savoie (cf. adresse en fin de texte). Malgré la pluie qui commençait à tomber, nous avons pu ainsi déjeuner non seulement à l'abri, mais dans un local clair et agréable. Encore un grand merci à cet hôte d'un jour !


Il nous restait environ 140 à 150 km à rouler l'après-midi. Disons que les Cieux ont souhaité que nous soyons contents de regagner nos pénates... Car il y a des jours où l'on est bien content d'avoir choisi un coupé plutôt qu'un cabriolet, surtout s'il est anglais, si vous voyez ce que je veux dire !
C'est donc dans des conditions très humides que nous prîmes sur 25 km l'autoroute A 43, puis passage par Le Pont de Beauvoisin et le Grand Lemps. Dans ce village, à cause de panneaux indicateurs disparus ou caviardés, une partie de la troupe a "jardiné" et le regroupement a dû se faire sur le parking du LIDL. Une partie des troupes décidera de partir directement vers notre lieu de regroupement et de dispersion finale à La Madeleine (Loire) via Vienne et St Romain en Gal. Certains, pourtant partis devant nous, nous y rejoindrons un peu plus tard ?


Après les traditionnels "au revoir" chacun est reparti chez lui selon son propre itinéraire... Ce sera l'autoroute pour les plus nombreux avec, en cadeau, quelques figures et autres dérapages incontrôlés au rond point de la sortie Montbrison... merci la trainée de gasoil.
Malgré des conditions climatiques peu dignes d'un mois de juin, cette grande sortie fut une réussite. Nous avons pu rouler dans des paysages si particuliers de la région et visiter des sites intéressants, "faire" des cols mythiques avec une météo acceptable et passer de bons moments dans une ambiance conviviale.
Un grand merci donc à nos organisateurs, GGB, GGD et JIP, pour la qualité, l'inventivité et l'ambiance de cette balade. Merci également à notre technicien JPB qui a eu du travail, aidé de Daniel et quelques autres bénévoles.
Que dire donc maintenant ? "Vivement la prochaine !" par exemple.
Dominique BERT

Un photographe nous attendait dans la montée du Galibier et ses clichés sont disponibles, moyennant rétribution, sur son site Internet (clichés papier, numériques, mugs ou T-shirts !):
http://www.griffephotos.com/folio/3922/lundi-10-juin-2019.html
Le viticulteur  producteur d'ARBIN: Trosset Fabien, La Dévire 73800 Arbin Tél: 06 23 58 11 80