Dimanche 29 septembre 2019
De Lavoine aux Bisons




Cette sortie préparée par Gérard D. et Patrick V. rassemblait quelques 21 équipages sur le parking de l'Espace POIRIEUX à la sortie nord de MONTBRISON.
41 personnes inscrites pour partir à la découverte de la Montagne Bourbonnaise. Après distribution d'une feuille simplifiée de road book, donnant simplement le nom du restaurant, l'heure du repas et le numéro d'appel de BISON FUTE pour trouver la meilleure route, Patrick remettra quand-même avant le départ la feuille de route détaillée en sachant tout l'usage que certains en font !
Pour avoir des informations sur les visites de la journée, Patrick remettra à chacun des livrets avec explication du fonctionnement de l'horloge à eau de Lavoine et sur l'histoire des Bisons de St-RIRAND.
9h00, le convoi démarre avec les voitures anciennes en tête et les modernes en queue de peloton direction Pommier, St-Germain Laval, Jure, St-Just en Chevallet et St Priest Laprugne où nous quittons le département de la Loire et passons dans l'allier via le Col du Beau Louis. Personne ne demandera aux organisateurs « qui est ce fameux beau Louis ». Nous arrivons au centre de Lavoine à 10h15 et trouvons facilement à stationner tout autour de la mairie. Sur place une équipe en balade à mobylette est déjà en place sur la table de pique-nique et vient de terminer sa pause-café. Elle vient de Noirétable et même de Montbrison. Chapeau à cette équipe qui se déplace à 50km/h, qui nous laissera la place libre et partira en direction de Chateldon à quelque 26km de là pour leur rendez-vous restaurant.
Le soleil est le bienvenu en cette journée d'automne mais le vent commence à souffler sur Lavoine. Des éoliennes toutes proches sur le chemin de la ligue, sont-elles en mode «ventilateur» ? Qu'à cela ne tienne, la table de pique-nique et l'énorme monolithe servira de buffet pour cette pause café, viennoiseries, gâteaux, pâté, cake, brioche... de quoi passer un des meilleurs moments de nos sortie CARMS. Nous sommes au pied de cette fameuse horloge à eau et à bille nichée au coeur de cette vallée du Sichon. Cela nous évitera bien de nous déplacer sur San Francisco (USA) ou Munich (Allemagne) pour découvrir les 2 autres horloges à eau visibles dans le monde. D'ailleurs celle de Lavoine est la plus imposante. Construite en 2000, elle est le résultat d'un travail de l'Ecole d'Ingénieurs d'Epinal (Vosges).

Occupant un espace de plus de 30 m², cette horloge a été réalisée à 95 % en bois, matériau emblématique de la Montagne Bourbonnaise. Le fonctionnement de l'horloge est basé sur le même principe que celui qui actionnait les scieries à eau, nombreuses dans la région. C'est en effet la force de l'eau qui entraîne la roue et les énormes billes qui vont actionner l'horloge et vous donner l'heure avec la plus grande précision. En haut de l'horloge, une chute d'eau permet la rotation d'une roue à aube entraînant un bras qui soulève du sol une bille de bois toutes les minutes; la manoeuvre est répétée cinq fois de suite et grâce à un système de contrepoids, la cinquième boule permet le basculement du réceptacle des minutes; les quatre premières billes retournent alors au point de départ, en haut de l'horloge. De même, la bille correspondant à la soixantième minute permet le basculement d'un second réceptacle et le recyclage de la totalité des billes, sauf la dernière qui indique l'heure écoulée.
C'est une pompe électrique qui assure à l'horloge le débit constant de l'eau, puisque aucun cours d'eau ne passe sur la place du village. La roue à aube de deux mètres de diamètre a été réalisée en bois d'Iroko, et les billes en bois d'Assamela, des bois d'Afrique pouvant résister aux intempéries extérieures. Les goulottes sont en épicéa. Une chute d'eau entraîne la roue à aube qui, via une courroie et une poulie de rappel, permet à un bras de soulever une bille, et de la déposer dans une goulotte l'acheminant dans un premier réceptacle indiquant les minutes. Cette opération est répétée cinq fois de suite, jusqu'à ce que la cinquième bille permette le basculement du réceptacle, grâce à un contrepoids. Quatre billes sont alors recyclées et rejoignent le point de départ. La cinquième, quant à elle, va prendre place dans un second réceptacle gradué de cinq minutes en cinq minutes. De la même façon, la bille correspondant à la soixantième minute permet le basculement de ce second réceptacle afin que l'une d'entre elles rejoigne le réceptacle des heures, tandis que les autres vont retrouver le point de départ. Le circuit d'eau fermé entraîne une grande roue qui actionne le bras du cadran à chaque tour. C'est le bras du cadran qui saisit une bille et la dépose dans une goulotte horizontale pour indiquer qu'une minute s'est écoulée... Les billes, en Assamela, ont un poids précis de 1.4 kg, pour un diamètre de vingt centimètres. Elles sont au nombre de trente-deux. Le principe d'utiliser la puissance motrice de l'eau pour mettre en rotation une roue est vieux comme le monde, mais l'utilisation qui en est faite ici est originale. Le fonctionnement de cette horloge à billes et à eau est basé sur le même principe que celui qui actionnait autrefois les scieries à eau présentes dans les Bois-Noirs. Pour connaître l'heure, il suffit de lire les chiffres placés en face de la dernière bille de chaque réceptacle... Mais les plus malins du CARMS, préfèrent regarder l'heure au clocher de l'église toute proche.
11h00, une dernière étape d'une grosse vingtaine de kilomètres nous permettra de passer par d'adorables petites routes pour rallier Laprugne (mon pays familial) puis direction La Chabanne, qui fut une spéciale du Tour de France auto il y une quinzaine d'années, puis de remonter sur la forêt de l'Assise et d'arriver à notre point de chute pour le repas de midi La Loge Des Gardes. Sur une distance de seulement 20 kilomètres, nous perdrons la moitié des équipages qui passeront devant le restaurant tout en continuant leur route. Comme quoi les road book ne servent pas à grand-chose sur nos organisations de sorties. Gérard D. n'en croit pas ses yeux et propose de faire des sorties en bus pour 2020 afin de ne perdre personne ! Après quelques appels téléphoniques, le convoi en perdition arrive au restaurant Le Chalet.

Bien installés dans la salle de restaurant, un certain nombre de participants attendaient le «trou normand» affiché au menu. Une fois les boules de glace servies à chaque convive, je passe avec la bouteille de petite Verveine du Velay. Là 2 tendances: celui ou celle qui souhaite une larme d'alcool et les autres qui souhaitent noyer la glace dans son contenu... un grand moment.
15h00 il temps de prendre la route pour St-RIRAND, distant de seulement 11km avec 11 équipages pour participer à la première visite de la ferme des Bisons Des Monts de la Madeleine.


Sur place la propriétaire de cet élevage qui nous conduira au volant de son tracteur Deutz. Une fois tout ce petit monde installé dans le chariot bâché, nous partons à la découverte du troupeau de bisons nord-américains, niché à 700m d’altitude, à l'ouest du Roannais. Une découverte de 45mn qui nous permet de mieux connaitre l'histoire, la vie, la reproduction…de cet animal qui garde son instinct sauvage. C'est d'autant plus de plaisir que le temps est vraiment au beau fixe pour cette journée. 16h15 c'est au tour du second groupe de partir pour 45mn d'expédition. Quand il revient vers 17h00, il ne reste plus que 2 équipages du premier groupe sur le parking !! La grande majorité du groupe n'ayant pas daigné attendre le retour des copains avant de prendre la route du retour, certainement sur les conseils d'un Bison pas très Futé ! Encore une attitude qui ne se voyait pas par le passé «on part en groupe et on rentre en groupe» ! Non ?
Le reste des participants, prendra la route toujours sous le soleil, via Les Noes, Renaison, St-Germain Laval et pause à Bussy Albieux pour reprendre quelques forces avec boissons et restant de gâteaux de la pause café du matin. C'est l'estomac plein et la soif étanchée que les rescapés de cette sortie rallieront Montbrison en fin d'après-midi.
Une balade d'environ 170 km qui permis d'utiliser les cabriolets sous un beau soleil d'automne et de découvrir des sites insolites à deux pas de notre Forez.
Patrick VRAY